Un petit tutoriel pour une prise en main de Catia V5 avec une définition plutôt prismatique.
Bien que cette palette soit composée de plusieurs éléments, je ne vais pas créer pour autant de modèle d’assemblage « Catproduct » mais  simplement une Catpart avec plusieurs corps de pièce.

Catia V5 – Comment modéliser une palette Europe (EPAL) – Catpart

Je ne vais pas la réinventer ou faire preuve d’ingénierie concernant la géométrie d’une palette Européenne puisqu’elle est déjà normalisée.
Voir à ce sujet cette page de Wikipédia en langue Française et cette autre en Anglais.

Je partirai de la description faite sous forme de plan largement répandu sur le net pour en faire le 3D.
Voici le plan de départ pour la modélisation.

Analyse de la pièce avant d’attaquer le 3D

Cette objet est particulièrement intéressant pour les débutants puisqu’il s’agit d’un assemblage de pièces très simples et aussi parce qu’il présente deux plans de symétrie.
Nous n’allons donc modéliser qu’un quart de la palette.

La palette est constituée d’un empilement de lattes et de plots. Il y a donc plusieurs niveaux (plans) qui pourront nous servir à modéliser l’ensemble.

On peut voir que le profil (vu du dessus) s’applique à chaque pièce de l’empilement. Typiquement, la longueur des lattes et le chanfrein vertical est valable pour chaque pièce. Il est donc intéressant de ne le dessiner qu’une fois et de l’utiliser partout.

C’est parti

Tutoriel vidéo:

Tout d’abord, créons une catpart et nommons la EPAL. Enregistrons la au bon endroit et pensons régulièrement à faire une sauvegarde.

La bonne pratique consiste, dès le début, à ne pas utiliser les plans de départ mais à créer un repère sur lequel toute la géométrie s’appuiera.

Même si ceci n’est pas fondamental pour cette définition cela peut le devenir dans le futur pour d’autres modèles plus complexes qui faudra déplacer.

Des références

Le profil vu du dessus représentant le quart de la palette.

Ce profil est une constante pour la réalisation des différents solides du modèle.
Dessinons le une seule fois et réutilisons le; cela fera gagner du temps.

Les plans de référence

Ces plans donneront les limites en Z des frontières entre les lattes et aussi avec les plots.

Les combinaisons

C’est un outil bien pratique dans ce cas puisqu’il “combine” deux profils dont les balayages orthogonaux viennent en intersection.

Grâce à ça, on obtient directement la forme des éléments de la palette sans avoir à définir une longueur d’extrusion ou ajouter le chanfrein vertical.

Chaque latte est faite avec la même méthode seule deuxième esquisse de la combinaison varie.

Les plots

Les plots sont traités différemment. J’utilise une extrusion multi-contours entre les deux plans de références qui conviennent.
Le profil est issu du contour du quart de la palette vu du dessus. Je projette le contour général puis ajoute les lignes nécessaires pour esquisser les plots.

Les astuces

Hormis l’utilisation des combinaisons, je n’hésite pas à:

• Projeter les éléments “sûr” dans les esquisses. C’est à dire les éléments de référence.
• Ne modéliser qu’un quart de chaque pièce et utiliser deux symétries dans chaque corps de pièce.
• Utiliser aussi le copier/coller des corps de pièce lorsque ceux-ci sont “semblables” comme deux lattes de même direction proches l’une de l’autre. La modification de l’esquisse de la copie permet un gain de temps précieux puisque le travail en aval est déjà fait (combinaison et symétries). A la sorte de l’esquisse, la nouvelle latte est déjà dessinée et en place.

Conclusion

La palette a été modélisée en 3D à partir d’un plan 2D dans une seule Catpart.

Ceci est une façon de faire. On aurait très bien pu modéliser chaque latte indépendamment dans des Catpart puis les positionner relativement dans une Catproduct (assemblage).
Nous aurions pu également ne pas utiliser de plans limites mais poser les esquisses des lattes supérieures sur les faces supérieures des lattes se trouvant en dessous.
Il n’y a pas de méthode absolue. Toutes sont bonnes du moment que le résultat attendu est obtenu.
Il y a toutefois des solutions de modélisation plus “fragiles” que d’autres lorsqu’une modification plus ou moins profonde aboutie à une perte de références (blocage de la mise à jour = il faut repointer manuellement).

Et ensuite ?

Ce modèle n’est pas complet car il manque les chanfreins facilitant le passage des transpalettes.
Il manque également les clous et les marquages.
Ceci fera l’objet d’un prochain article.

Voilà pour cette modélisation d’une palette Européenne.

N’hésitez pas à partager cet article sur les réseaux sociaux si le cœur vous en dit ou laissez moi un commentaire ci-dessous.

.